Je n’aime pas Charlie Hebdo et je n’ai jamais aimé ce journal. Je n’aime pas ces dessins et souvent je me suis sentie choquée, et je ne vais pas m’abonner. Oui, mais… #JeSuisCharlie
Mercredi dans ma voiture, j’écoute Europe 1 et saisis ce qui est en train de se passer. C’est la boule au ventre que j’arrive à ma réunion. C’est avec la même boule au ventre que je vois une des nôtres partir en vitesse, concernée de très près. C’est avec la boule qui grossit que je rentre à la maison… Ma chienne doit sortir, elle attend depuis ce matin. Alors je prends le MP3 et écoute les infos en marchant… Je rentre saisie par l’horreur. Je revis le 11 septembre… Ce moment où tout s’arrête, parce que cela semble tellement impossible que si c’est vrai… alors…
Je ne fais rien de ma soirée. Rien que laisser des larmes couler pour des gens que je ne connais pas, des gens que je n’aimais même pas, des inconnus dont je ne partage même pas les idées… Mes larmes coulent parce qu’on n’a pas le droit en France, ni nulle part dans le monde, de mourir pour de l’art, des dessins, des gribouillis, des graffitis… des idées ! Non, on n’a pas le droit ! C’est impossible.
Alors, il est question de dimanche, de la manifestation. Et là, il n’est pas question de ne pas y être. Je n’y vais pas pour les 12 morts, j’y vais parce qu’il n’est pas possible de mourir pour des idées griffonnées… Alors si je suis Charlie dimanche, c’est juste pour la tolérance, pour la liberté…
Parce qu’on a le droit de rire des hommes, des femmes, des filles, des garçons, des hétéros, des homos, des cathos, des juifs, des musulmans… on a le droit de se moquer, si par ailleurs chacun respecte la liberté de l’autre de faire la même chose. Je me moque de toi, tu te moques de moi… nous sommes libres de nous moquer, de critiquer, de débattre sans combattre, et encore moins s’abattre !
Alors oui je suis allée marcher… Enfin piétiner boulevard de Turbigot. J’y ai même croisé une amie !!!
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