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Face à une telle barbarie et à ce week-end de sidération, nous nous posons tous la question, nous consultants en efficacité professionnelle, que dire, que faire, quelle posture avoir ? Quels conseils donner ? Devons-nous contacter de façon pro-active nos clients pour leur proposer un accompagnement au risque de passer pour charognards (moi au moins je me pose la question !!!)… ou laisser le temps faire son œuvre au risque de passer pour incompétent ? A force de tourner en rond je me suis dit que le bien-être au travail était comme un vaccin : un engagement individuel pour un bénéfice collectif !

Puis je suis allée plus loin… et je me suis dit en promenant mon chien ce matin avant le travail… et pourquoi réfléchir au bien-être au travail ? Pourquoi limiter au travail ? Alors le résultat ce sont ces quelques lignes pour (re)conquérir son bien-être… point !

Me dire bonjour le matin… au lieu de foncer hors du lit et de calculer le temps du maquillage, le temps du RER. Commencer par me dire bonjour et me souhaiter vraiment une belle journée. Prendre contact avec mon corps et mes sensations. M’accorder… une minute pour moi…

Gouter mon café, même si je le prends debout dans la salle de bain, une brosse à cheveux dans la main… ou un rasoir pour les messieurs ! Me concentrer sur cette saveur chaude et parfois un peu acre. Ressentir vraiment le liquide sur ma langue et dans ma bouche… 1 minute pour moi…

Enfiler mes chaussures en prenant contact avec mes pieds. Me concentrer sur eux et leur accorder quelques secondes d’attention. Ils vont être les alliés toute cette journée. Quelques secondes pour les placer correctement et les encourager…

En sortant de chez moi, prêter attention à l’odeur de mon jardin ou à celle de ma rue pour les citadins… il a plu, ou pas ? Quelle est la température ? Se mettre en mode multi sensorialité… quelques secondes.

Si je me déplace en vélo… prendre mon trajet comme une opportunité de dévérouiller doucement mes jambes en me concentrant sur mes articulations, sur mon assise, mon dos, mes appuis sur le guidon… rester en contact avec moi-même. Quelques minutes…

J’entre dans le RER… il est en train de filer devant moi. Loupé, le RER ! Et oui… c’est normal… et si je prenais cette opportunité pour envoyer un sms à mon mari (femme), une amie, à un collègue… une personne à qui je ne demande pas autre chose que « comment vas-tu ? ou Bonne journée » Quelques secondes pour lui et moi…

Au travail, j’arrive : ils sont tous là ou presque. Déjà affairés… et si je remplaçais le rituel « salut ça va ?» par un vrai « bonjour, comment vas-tu aujourd’hui ? » avec un vrai regard appuyé qui dit « tu sais ta réponse m’intéresse et je l’écouterai… quelle qu’elle soit ! » Quelques secondes ou minutes…

Se mettre en mode « suspension » une fois par heure… la suspension, c’est juste s’arrêter une seconde et prendre contact avec soi : son état émotionnel, son état physique, les tensions inconscientes, et se dire : je détends ma mâchoire, je laisse tomber ma langue sur le palais du fond, je baisse les épaules, et je compte jusqu’à 5. Et je reprends ma tâche… Quelques secondes pour moi.

Terminer sa journée en saluant ceux qui sont là et en se faisant un feedback personnel et intime. Qu’est-ce que j’ai aimé aujourd’hui chez moi ? Non pas ce que j’ai fait de bien, mais ce que j’ai aimé intimement en moi aujourd’hui, qui me rend plus beau que ce matin. Me le dire… quelques secondes.

Quitter son travail, reprendre son vélo : le vivre comme un sas, et prendre conscience de ce qui se passe. Si on a un changement de vitesse, mettre le plus petit plateau et mouliner en souplesse. Souffler. Quelques secondes…

Rentrer chez soi et se réjouir… du chien qui vous saute dessus et file vos collants, rire de la blague idiote de votre fils, prendre quelques secondes pour écouter votre mari râler… et s’en amuser… Se dire que toutes ces secondes de vie sont autant de grain de sel qui donnent du gout ! Et participent à votre bien être !

Se coucher… 15 minutes plus tôt que d’habitude pour avoir le temps de se parler à soi, ou à l’autre… et faire une relaxation allongé… pour un sommeil bénéfique. Sentir les points d’impact de notre corps sur le lit. Des talons à la tête. Détendre ses mâchoires. Laisser tomber sa langue sur le palais du bas.

Oui le bien être est possible… il se construit à chaque seconde. Il est très égoiste… et en même temps, si je suis bien, je suis plus résistant aux contrariétés… le bénéfice est immédiatement pour mon entourage professionnel et personnel. Comme un vaccin, je vous dis ! Alors oui c’est possible d’être bien… malgré le 13 novembre.

Muriel Jouas

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