Comme chaque premier dimanche d’avril, la grand messe des coureurs de fond, le Marathon de Paris. Aujourd’hui un grand champion, Kénénisa Bekele a gagné l’épreuve, et établi et un nouveau record pour Paris, en 2h05 et des quilles ! Il succède à un autre grand : Gébré. Bravo à Lui. Et derrière lui, des hommes et des femmes, des jeunes, des moins jeunes… dans la même douleur, et la même volonté. Ce texte est pour eux.
Coureurs en grappe ou en hordes
Ces mondes roulent la Concorde
La file est indienne à la Bastille
Passent les hommes et les filles
La houle du bois de Vincennes
La foule sur les bords de Seine
Plus d’hommes, plus de femmes
Des corps et des bleus à l’âme
Des bleus aux corps en route
Au corps à corps avec le doute
Ce ne sont plus des femmes à Boulogne
Mais des coeurs qui bastonnent
Ce ne sont plus des hommes dans ce bois
Qui progressent pas à pas
De ce balancement docile et mesuré
Pour certains malhabile et apeuré
Ce ne sont plus ni hommes ni femmes
Ils n’ont plus d’états d’âme
Ils n’ont plus qu’une certitude
Ne veulent plus que la solitude
De cette 42è ligne
Un seul aura de l’or
Mais tous ont un trésor
Car tous sont errants
Et 42195 mêtres plus loin gagnants
Chaque homme à son heure
Devient son propre vainqueur
Homme sans podium
Bonheur de ce pensum
Ton nom est dans l’histoire
Bien plus loin que la gloire
Ce bonheur t’appartient
D’être à jamais marathonien
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!