Préparer un événement, retrouver la forme…

C’est la rentrée, et avec elle son lot de moments compliqués où le stress prend le pas sur le plaisir, la motivation, la concentration et dans certains cas la santé !

Le tout dans un contexte sanitaire bien particulier.

  • Vous avez du mal à vous projeter, à vous concentrer…
  • Vous souhaitez gagner en aisance lors d’oraux à fort enjeu, d’entretiens, de présentations
  • Vous souhaitez aider votre adolescent ou jeune adulte à se préparer, à prendre confiance en lui, à préparer sa présentation personnelle ou son argumentation

Gestion du stress, des émotions, concentration, argumentation, prise de parole, autant de sujets et thèmes pour lesquelles je vous accompagne dans une démarche résolument pratique, et intégrative avec des outils et approches tels que :

  • Profils de personnalité DiSC ou Process Com pour mieux se connaitre
  • Sketchnote et carte mentale pour mieux se concentrer, traiter l’information, mémoriser l’essentiel,
  • Training face caméra pour travailler élocution, posture et assertivité
  • Et les outils de la préparation mentale des sportifs de haut niveau !

Coach et préparateur mental, consultante formatrice en communication complexe, je suis à votre disposition.

Muriel Jouas

Attention article sérieux !

Normalement avec un titre comme ça, le nombre de clics devraient exploser. Et derrière ce titre, certes provoquant que j’assume complètement, une vraie question : peut-on aborder les relations  amoureuses, en entreprise et en particulier lors d’une sélection de coachs ? Manifestement le sujet est touchy. J’en ai fait l’expérience récemment. N’imaginez pas quelque chose de torride… vous êtes averti, c’est du sérieux !!!

Il y a quelques semaines, en processus de sélection de coach, j’aborde avec le potentiel coaché les différents motifs d’interruption du coaching. Je les partage avec vous et vous devinerez tout seul, celui qui a fait… que je n’ai pas été retenue ! Le vilain spoiler !

Le coaché peut interrompre le coaching pour 4 raisons principales :

  • Il a atteint ses objectifs avant la fin du coaching ! raison évidente.
  • Le contexte dans lequel le coaching était défini change : mutation, rachat… tout est possible.
  • Il perd confiance dans son coach… oui, c’est possible.
  • Il décide d’interrompre le processus de coaching pour engager un autre processus, de type thérapeutique par exemple, avant de revenir, ou pas, au coaching.

Jusque-là mon interlocuteur me suit. Tout va bien.

Le coach de son côté peut interrompre aussi le coaching. Ah, je le vois se redresser. Je présente alors ces différents motifs :

  • Il tiendrait des propos comportant une menace physique ou psychologique à son encontre (menace de suicide par exemple), à celle de tiers, ou à la mienne en tant que coach ou personne,
  • Je serai en conflit d’intérêts à un moment donné,
  • Et si la relation coaché-coach devait être impactée par des sentiments, ou une attirance réciproque ou unilatérale, qui nuiraient à la distance nécessaire du coach envers son coaché.

Nous y voilà. Le cœur du sujet… ou du réacteur. Je vois mon interlocuteur (re)bouger. Il me demande si cela m’est déjà arrivé. Et tout en restant dans le secret du coaching, je lui dis que oui. Et que le coaching a été arrêté. Le motif est resté entre la personne et moi et cette relation professionnelle comme personnelle s’est arrêtée. Ok, dans le boulot, je ne suis pas fun, il faut bien le savoir !!! Quoi que ???

Et il m’informe, peu après, ne pas retenir mon offre de coaching pour ce motif-là. Il a eu raison.

La morale de l’histoire ??? Comme c’est sérieux, il y a une morale.

Bien que coach, bien que médiateur professionnel, les sentiments peuvent impacter la posture. Et je ne suis pas une machine. C’est-à-dire que certes, je parlais du fait qu’il pouvait avoir des sentiments à mon égard, mais que l’inverse est aussi possible. Alors qu’est-ce qu’on fait? On en parle, ou pas ?

Personnellement, je préfère en parler avant… parler de ce qui fait notre humanité. Parce que la séduction, les sentiments peuvent aider, mais peuvent aussi nuire à la qualité relationnelle, et aux dispositifs professionnels.  On a assisté ces derniers temps à des campagnes anti-hommes… je ne souhaite même pas les citer ici afin de ne pas leur donner d’écho. Je souhaite être responsable de la relation, de la distance, étre acteur de ma posture. Alors oui, j’aborde ces points en entretiens, en casting de coach. Et si cette franchise dérange, vous avez raison de ne pas me choisir. Je n’aurais pas été le coach qu’il vous faut.

Alors, sexe et coaching… je vous avais prévenu. C’était du sérieux. Mais si vous avez lu jusque-là, vous pourriez peut-être partager une expérience ou un commentaire…

 

 

Ce soir, 12 septembre, une belle soirée en perspective avec les Drôles de Dianes. Une intervention sur le thème de la Préparation mentale des sportifs. Parmi les sujets et thèmes abordés :

  • Définir la préparation mentale, et démythifier !
  • Comment préparer une course et mobiliser ses ressources ?
  • Comment gérer une douleur ?
  • Faire face à l’envie d’abandonner ?
  • Comment se préparer pour de grosses distances ou longues épreuves ?
  • Comment éviter de perdre ses moyens le jour J ?
  • Quelles sont les règles des grands champions ?

Autant de sujets passionnants !

Chaque jour ou presque, je croise des gens qui me disent détester courir. Et pourtant, quand je les croise justement, ils courent ! C’est à n’y rien comprendre. Alors je questionne pour comprendre les motivations. Et je découvre un monde de contraintes et de punitions. Et si nous transformions ces contraintes et punitions en plaisir ? C’est ce que Décrochez La Lune vous propose de faire en ajoutant à ses prestations le coaching sportif, spécifiquement en course à pied, et la préparation mentale (course ou autres sports).

  • Vivre dans la contrainte et la punition...

Il y a ceux qui courent pour maigrir car ils ont pris 10 kg en arrêtant de fumer. Ceux qui courent à cause d’un divorce. Ceux qui courent faute de temps pour faire autre chose… Bref, la course est dans le meilleur des cas un pis aller et dans le pire une contrainte, une punition, un « truc » répétitif et détestable… à faire ! Comment trouver du plaisir dans un tel contexte ? C’est une vraie question. Et si on ne trouve pas de plaisir, comment pratiquer durablement… Certes de grands champions comme Agassi au tennis ou Laure Manaudou en natation ont réussi des exploits sans aimer leur discipline, mais ils sont rares. Et disposent sans doute d’un talent fort qui compense le plaisir et la motivation intime.

  • Trouver la motivation intime… et développer le plaisir !

Trouver la motivation intime revient souvent à découvrir le plaisir que l’on peut trouver lors de la pratique. Que ce soit le plaisir de la collectivité : faire ensemble. Le plaisir du lieu : pratiquer la course dans de beaux endroits qui permettent de s’oxygéner les yeux  !!! Le plaisir de la variété… et oui, celui là, c’est le premier que nous pouvons trouver en course. Quitter le geste répétitif pour développer une course ludique, variée, faite d’exercices et de gammes qui tiendront compte des reliefs, de la lumière, de la forme du jour, des personnes avec lesquelles vous courez… et de votre envie.

Sur un marathon tout peut arriver. Un début de douleur au genou, à la hanche. Une tendinite qui réapparait, un Morton qui se déclenche, et l’angoisse nous prend. Alors comment gérer cette douleur, baisser le niveau de stress, et terminer la course ? Voilà une approche mentale que je teste depuis des années lorsque mon syndrome de Morton se déclenche au pied gauche.

C’est dans la tête !

Une méthode mentale et sensorielle

Je vous invite à mémoriser la méthode qui est très simple. Dès que la douleur apparait posez-vous les questions suivantes :

  • Quelle est la forme de cette douleur ?
  • Quelle est sa taille ?
  • Quelle est sa couleur ?
  • A-t-elle une odeur ?
  • Quelle est sa matière ?
  • A-t-elle un bruit ou une musique ?

Comme vous le constatez-vous vous promenez sur tous vos sens. A chaque réponse que vous apportez, prenez 1 seconde pas plus, pour mentalement éloigner la réponse de vous.

En pratique…

Exemple : quelle est la forme de ma douleur ? Réponse Conique. Et je me concentre pour éloigner le cône de moi. Quelle est sa couleur ? Blanc. Et je me concentre pour éloigner ce cône blanc de moi. Quelle est sa taille ? 3 cm ? Parfait je me concentre pour l’éloigner et le voir plus petit. Ce cône a-t-il une odeur ? Une odeur blanche et fraiche. Parfait, faites en sorte de ne plus la sentir. Éloignez-le encore. Quelle est sa matière ? Du métal ? Parfait. Éloignez encore ce cône blanc et métallique avec cette légère odeur… Fait-il du bruit ? Une sonnette… faites en sorte d’atténuer cette sonnette.

Et vous reprenez » à la première question… au bout de 3 rotations, votre perception sera si minime que vous ne « verrez » plus la douleur. Vous ne la sentirez plus. Si elle réapparait quelques km plus loin, reprenez la méthode. Vous terminerez la course.

Les questions n’ont pas d’ordre pré-établi. Du moment que vous transformez la douleur en perception sensorielle et éloignez ou réduisez cette perception.

Attention, vous n’avez pas fait disparaitre la blessure mais juste géré le symptôme : la douleur. C’est le but : gérer le symptôme, terminer la course. La blessure en tant que telle devra faire l’objet d’un traitement adapté à voir avec votre médecin.

Cette méthode marche aussi en dehors des marathons !!!

Bonne course dimanche.

Muriel Jouas

Coaching sportif

Dans 4 jours « la » course, le marathon de Paris, celle avec laquelle vous vivez peut être depuis 3 mois, et plus intensément depuis quelques jours. S’il n’est plus temps de peaufiner la préparation physique, la préparation mentale et technique deviennent clés.

 Quelques conseils issus de mes longues heures de course… textiles, chaussures, ravitos.

  • Vérifier les textiles.

C’est bête, et certains diront « ah c’est bien une fille, pour se préoccuper de ses fringues un jour de marathon ». Et bien oui ! Je m’en préoccupe… afin… d’être jolie le jour J !!! Ca fait partie du deal ! Les couleurs, les harmonies… mais aussi la façon dont le cuissard glisse ou pas sur les hanches, serre ou pas les genoux, comprime ou pas la taille, facilite le mouvement des cuisses ou le freine… Le moindre détail devient une vraie galère sur cette distance. Alors test de tenue samedi dernier à St Germain, et c’est ma belle tenue bleue Salomon Trail qui a remporté le challenge !

Le t-shirt. Choisissez en un surtout qui ne plisse pas, qui vous laisse respirer, et dont les manches ne serrent pas… D’ailleurs manches, ou bustier dos nageur pour nous les filles ? Prendre les deux, décider en fonction de la météo. Vérifier que les coutures ne font pas des morceaux irritants sous les bras.

Le soutien-gorge... pas neuf (attention à l’abrasion !), mais pas trop vieux (attention à l’abrasion !!!). Il doit tenir mais laisser respirer, ne pas comprimer ! Là, ça rigole pas ! C’est bon, ce sera mon Shock Absorber de toujours !!! Surtout les filles, éviter les soutien-gorges avec fermeture éclair devant (ok, ca peut être sexy !!!) si vous transpirez un peu : c’est le meilleur moyen de vous récupérer une brulure entre les seins qui ensuite laisse une belle marque brune avec le soleil !

La tite culotte... Si je ne portais pas la tenue Salomon Trail, je recommanderai la super confort coton de Décathlon sans couture !!! Elle fait une jolie paire de fesses ! De quoi motiver les messieurs qui seront derrière et accessoirement, elle ne brûle pas !!! (Avec les frottements, voyez, le truc qui chauffe là où la peau est fine, à l’attache intérieure de la cuisse, sur le tenseur, on se demande pourquoi, et quand on enlève l’engin, on hurle !!! Et ensuite on affirme que la démarche de John Waine est la seule valable en ces temps de crise !!!) Messieurs, si vous avez un sous short, vérifiez la tenue de celui-ci. Mais là, vous en savez plus que moi c’est sûr !!!

Les chaussettes. Des sans couture ou portées à l’envers : grand classique du grand fond ! Elles peuvent être neuves. Elles doivent juste ne pas « boulocher » avec le mouvement du pied. Donc vérifier avant et si elles sont vraiment neuves, lavez les au moins une fois en douceur pour enlever tous les ingrédients chimiques temporaires.

Sur la tête... bandeau fétiche du Raid Senon ou casquette. Décider avec la chaleur. Si grosse chaleur et soleil : casquette qui protège les yeux et permet les cheveux en queue de cheval. Si fraicheur, alors bandeau qui garde la chaleur sur la tête et donc l’énergie. Un truc si vous optez pour la casquette : prenez une casquette visible par vos supporters : fluo ! Ils seront contents de vous repérer !

Des lunettes ? Le test a été fait. Si la transpiration se met dedans, elles deviennent gênantes. Et lors des passages sous les brumisateurs de la Bastille ou bois de Boulogne, elles peuvent vraiment devenir handicapantes. Et si elles me gênent je ne saurai pas quoi en faire. Pas de lunettes. La casquette !

Dans le sac, un coupe-vent… on ne sait jamais. Mais le sac, ce sera mon papier de J-2 !

  • Vérifier les chaussures.

Certains théoriciens disent « surtout pas des chaussures neuves »… Bon, à chacun de se connaitre. J’ai fait des 100 bornes avec des chaussures achetées la veille : oui, mais c’était juste la même marque que d’habitude et j’ai des pieds en or : jamais une ampoule ! Et des semelles personnelles. Dimanche, ce sera mes vieilles Brooks du marathon 2016. Je suis bien dedans, elles sont à mon pied et jusque-là mon Norton ne s’est déclenché qu’une fois… Donc, on mise sur les vieilles shoes !

  • Tester les ravitos persos

Bien sûr, il y aura les ravitos de la course. Et le ParisMarathon est parfaitement organisé de ce point de vue. Mais comme je serai loin derrière la tête de course (sas Violet), je garantis ma sécurité. Ravitos persos en cas de rupture de stocks sur les tables, de bagarre entre coureurs (quelle perte d’énergie et quel stress !). Et surtout je maitrise la digestion !!!

J’ai testé (goulument ! ) les Watermelon Chomps… rhooo… trop bons ! Des bonbons Haribo pour les coureurs ! Ils ne donnent pas soif, sont déjà coupés, et gouteux… et digestes !!! Ce qui ne gâte rien sur ce genre d’épreuves…

Ma boisson… comme depuis toujours menthe à l’eau perso…

La date approche, mes amis… et c’est bon !!!

Puis la gestion mentale de la douleur…

Puis… d’autres cadeaux !

Muriel Jouas

Coaching Sportif Transitionnel, Médiateur

31 Marathons terminés (avec ParisMarathon 2017 !!!), quelques 100Bornes,Triathlons et autres Raids

33 Marathons commencés, 30 terminés. Paris sera le dernier et le 31ème. A J-5, la préparation mentale prend tout son sens. Je partage avec vous ici mes « petits secrets » de coureuse longue distance. Et en particulier les 3 axes de ma préparation mentale pour dimanche.

Dans la course, il y a 3 acteurs en interdépendance complète : la tête, le corps, et le parcours !

Commençons par la tête.

C’est elle, cette bourrique, qui a pris la décision, il y a un an au lendemain de Paris 2016 de se réinscrire. Le premier marathon était à Paris en 1993. Celui-ci sera le dernier. Et tant qu’à faire autant limiter les frais, j’ai pu obtenir un dossard à 80 euros. Mais l’économie n’est pas la raison de la décision. Boucler la boucle, refaire Paris, clôturer à Paris cette expérience commencée à Paris en 1993. 13ème Paris en 2017. Bref la tête a décidé alors que les « papattes » avaient encore des courbatures !!!

Sur site, ce sera elle qui sera aux commandes, la tête. Elle devra décider d’être sourde… sourde à ceux qui diront « mais tu ne t’es pas assez entrainée… » sourde aux râleurs, sourde aux négatifs, sourde tout court pour ne se concentrer que sur l’essentiel : bien dormir les deux jours avant, bien manger la veille, avancer pas à pas, regarder devant, faire le vide, ne se concentrer que sur une chose, la ligne bleue.

Sur site encore, elle devra savoir compter. Et là mes amis, je me connais et mon comptage est mobilisateur.

  • Dans 2 kil, je serai sous les 40,
  • Dans 10 de plus j’aurais fait un quart et je serai sous les 30.
  • Au bout de 2 heures, j’aurai presque fait la moitié…
  • 2 heures et 30 minutes, il restera moins de la moitié.
  • Au 25ème kil, il me reste une sortie d’entrainement
  • 3 heures, je ne pourrai plus abandonner….
  • Au 30eme, une petite sortie.
  • Au 35, une balade matinale avec Fize (ma chienne, ma fidèle complice d’entrainement !)…
  • Au 40, tu l’as fait, profite, dans 2 c’est trop tard, ce sera fini.
  • Les 195 derniers, je vais pleurer…

Vous l’aurez compris, gérer la distance, c’est pensez positif à chaque pas et ne pas envisager à 8h55, les 42 km. Le comptage efficace varie entre distance et temps, et focalise sur le plus facile en termes de perception.

Dans ma tête, il y aura aussi les copains… Ceux avec qui nous avons partagé les Km, les larmes de bonheur et de rage, les encouragements, les podiums et les abandons, les raids et les « raides » ! Ils seront là à chaque km, Ray, Claire, Régis, Sylvain. Et mon Hom bien sûr. Et mes chiens !

Le parcours maintenant.

12 Marathons de Paris à mon actif comme coureuse et je pense au moins 5 comme accompagnatrice sur une portion, souvent la portion finale. Connaitre le parcours, c’est gérer sa vigilance : la descente du départ : ne pas se laisser embarquer. Les pavés de Bercy, poser ses pieds correctement, surtout le gauche coutumier d’un Morton depuis longtemps. Les biroutes et barrières du bois de Vincennes, ne pas se cogner. Le tunnel des voies sur Berges : ne pas chanter, respirer, s’économiser : rester dans sa bulle. Les ponts de la voie Pompidou : descendre et monter tranquille. Le faux plat du 16ème arrondissement, garder la foulée rasante, la fatigue se fait sentir, on a passé le 32ème. Roland Garros, attention aux pavés. On repart vers le bois de Boulogne : d’abord regarder devant, pas sur les côtés. A droite il y aura ceux qui sont devant. Puis au retour, regarder sur les côtés ceux qui sont derrière. Le 39ème souvent pas visible… mais on arrive. La grande place Dauphine. Au centre le mur avec la fameuse citation de Tassigny : « ne pas céder » aucun coureur ne la voit. Elle est pourtant là en gros. Raser le centre mais sans lutter avec les coureurs. Se mettre dans l’alignement de l’avenue Foch… Pourquoi se mettre dans l’alignement ? Pour voir l’arche plus tôt et pour profiter à fond de ces 200 derniers mètres. Ecouter ses pas… Profiter. Dans 200 mètres, c’est fini. En 1993, je faisais cette expérience pour la première fois…Je ne l’ai jamais oubliée.

Et le BO-DY !

Et enfin la préparation mentale du corps. Écouter, sentir, mobiliser. Que disent les ischios, mes chers ischios qui m’en ont fait voir pendant 5 ans… Ils disent sensibilité 0.5 / 10. Que disent les articulations : 0/10, tout est nickel. Le dos, variable entre 0.5 et 1/10. Bref, les « anxiomètres » sont au plus bas et c’est tant mieux.

Se programmer la tête à ressentir le corps :

  • km 1, souffler, respirer placer ses pieds. Se programmer dans la descente.
  • Km 5 : échauffement terminé, rythmer la respiration, placer ses genoux, vérifier la vitesse de défilement du sol. Ravitailler sans se battre. Reprendre la route.
  • Km 10 : vérifier la montre. Ne pas accélérer brutalement en cas de retard. Ajouter 2 cm à la foulée, cela suffit.
  • Km 15, vérifier les pulses. Pense à ses hanches, placer les genoux, garder un pas antérieur.
  • Km 20, placer les bras, les premiers symptômes de fatigue apparaissent. Les garder le long du buste. Mobiliser chaque élément du corps dans le sens de la marche et pas en travers (On appelle cela l’énergie cinétique !!!). Détendre la nuque.
  • Km 25, attention, détendre les épaules, revisiter son corps vite fait en partant de la nuque et en descendant jusque dans les pieds et donner 2 cm de plus à chaque foulée… ils ont été perdus depuis la dernière fois. Juste 2cm de plus à chaque foulée. Détendre les bras.
  • Km 30, regarder devant et se concentrer, commencer le compte à rebours. Détendre le cou, et laisser la langue tomber au fond de sa bouche. Visiter son corps de haut en bas sans oublier le ventre. Se concentrer quelques secondes sur ses abdos et les intercostaux avant de poursuivre la descente vers les cuisses et les mollets. Placer ses pieds. Rester vigilante.
  • Km 35, ravitaillement, rester sur son rythme. Le piège : perdre sa lucidité, paniquer de ne pas pouvoir ravitailler. Paris est très bien fait : regarder devant, ravitailler loin. Prendre juste quelques gouttes, limiter ses gestes. Placer ses jambes dans l’axe. Compter les foulées en rythme. Se concentrer sur chaque km. Placer ses pieds, genoux, hanches, abdos, épaules, nuque, bras, garder le mouvement des bras. Ils sont essentiels et peuvent donner l’élan qui manque.

La suite… vous la connaissez : km 40. Se dire que c’est fini. Profiter, profiter, profiter…

La médaille autour du cou, marcher, souffler et saisir chaque seconde de ce corridor de sourires et de larmes, de crampes et de joies…

Bref, il n’est plus temps de courir, évidemment, il est temps de se préparer dans la tête. Et jeudi, récupération du dossard. Mise dans l’ambiance. Quel bonheur !

Muriel Jouas

Coach sportif, médiateur, formateur

13 Parismarathon, 31 marathons terminés avec celui-ci !!!

 

 

 

 

 

Nous sommes nombreux à avoir reçu ce matin le précieux Sésame : la convocation officielle au Marathon de Paris du 9 avril prochain.

Je ne suis pas devin… mais à l’ouverture du mail, ne vous êtes vous pas fait ces remarques ? Pour quoi je me suis inscrit à ce truc ? Je ne suis pas prêt ! Je n’ai pas couru cet hiver… Qu’est ce que je peux faire 8 jours avant. Je vais mettre un temps infini… Comment je vais faire ? Avec tout le travail, les enfants, les chiens…

Le doute est légitime.

Votre doute est-il lié au projet même ? Courir un marathon, en fait, ne vous attire pas plus que cela. C’est parce que vos copains s’inscrivaient que vous avez fait de même. Votre doute est-il lié à votre état de forme ? Avez vous laissé le temps passer sans gérer l’entrainement… Votre doute est-il lié à l’objectif que vous vous étiez fixé ? Vous avez annoncé 3H45 et vous avez conscience que cela va être compliqué …

Acceptez de réviser la stratégie… ou l’objectif !

Quelle est la nature de l’enjeu pour vous ? En quoi est-ce si important ? Souhaitez-vous montrer que vous êtes à la hauteur des propos que vous tenez ? Souhaitez-vous atteindre un objectif ? Est ce un rêve ? Est ce un défi ? Vous courez avec votre équipe d’entreprise ? Une fois cette « évaluation » de l’enjeu faite, mettez en place la stratégie adaptée : réviser l’objectif, prévenir les collègues, demander de l’aide et du soutien, au contraire demander à être seul pour gérer la difficulté.

Poursuivez les préparations technique et mentale.

Alors si la préparation physique est désormais terminée… il reste la préparation technique et la préparation mentale. La préparation technique est la partie matérielle de la course et la mentale… notre tête. Car c’est elle qui fera de vous le héros du jour. Deux papiers à suivre sur la préparation technique et la préparation mentale pour être le héros du 9 avril au Marathon de Paris.

Allez demain je vous parle de la préparation technique pour ne rien laisser au hasard et pour une préparation mentale de dernière minute Décrochez La Lune.

Muriel Jouas

bekeleComme chaque premier dimanche d’avril, la grand messe des coureurs de fond, le Marathon de Paris. Aujourd’hui un grand champion, Kénénisa Bekele a gagné l’épreuve, et établi et un nouveau record pour Paris, en 2h05 et des quilles ! Il succède à un autre grand : Gébré.  Bravo à Lui. Et derrière lui, des hommes et des femmes, des jeunes, des moins jeunes… dans la même douleur, et la même volonté. Ce texte est pour eux.

Coureurs en grappe ou en hordes
Ces mondes roulent la Concorde
La file est indienne à la Bastille
Passent les hommes et les filles
La houle du bois de Vincennes
La foule sur les bords de Seine
Plus d’hommes, plus de femmes
Des corps et des bleus à l’âme
Des bleus aux corps en route
Au corps à corps avec le doute
Ce ne sont plus des femmes à Boulogne
Mais des coeurs qui bastonnent
Ce ne sont plus des hommes dans ce bois
Qui progressent pas à pas
De ce balancement docile et mesuré
Pour certains malhabile et apeuré
Ce ne sont plus ni hommes ni femmes
Ils n’ont plus d’états d’âme
Ils n’ont plus qu’une certitude
Ne veulent plus que la solitude
De cette 42è ligne

Un seul aura de l’or
Mais tous ont un trésor
Car tous sont errants
Et 42195 mêtres plus loin gagnants
Chaque homme à son heure
Devient son propre vainqueur
Homme sans podium
Bonheur de ce pensum
Ton nom est dans l’histoire
Bien plus loin que la gloire
Ce bonheur t’appartient
D’être à jamais marathonien