Tu ne me refais jamais ça !!!

Mes chers clients, bonjour,

Vous savez comme je vous aime ? Et oui, je peux le dire je vous aime.

  • J’aime les défis que vous me confiez : Muriel,  on a un codir de 17 personnes, et on aimerait les former à la communication de crise, un mardi matin, à Chambery… avant la fin du mois prochain…
  • J’aime la confiance que vous me faites : Muriel, vous savez on a déjà essayé 4 cabinets, et pas un n’est arrivé à nous faire changer, on pense que vous avec votre équipe, vous saurez faire !!!
  • J’aime la patience que vous me demandez : Muriel, oui, je sais il y a un mois, c’était urgent, on vous a mis la pression, mais là, on a d’autres priorités, vous comprenez…
  • J’aime la souplesse avec laquelle nous travaillons : Muriel, oui on avait fixé des dates, mais la pour la troisième fois, il faudrait décaler…
  • J’aime la transparence qui est la vôtre : Muriel, vous savez n’avons pas les budgets pour cette formation à la qualité relationnelle, car nous avons acheté des baby-foots récemment…
  • J’aime la créativité que vous me demandez : Muriel, ce serait de traiter dans la même session la qualité relationnelle, la gestion du temps et des priorités, et si vous pouviez leur montrer à quoi sert la carte mentale, ce serait top !!!

Alors, moi je me dis que je suis WonderWoman, je n’ai aucun doute sur le sujet et il me reste deux options.

La première : répondre à votre demande, et vous facturer 900 € HT par jour, frais de déplacement toute zone France (y compris Antilles, Guyanne, Corse), vous offrir la préparation, la reprographie des supports…

La seconde : Vous écouter, comprendre que votre demande est légitime, que votre point de vue est juste, que vous êtes sous contrainte et appliquer ce que je prône : vous dire non. Mais sans vous laisser tomber.

En vous expliquant ce que je peux faire pour vous :

  • Recueillir votre besoin, vous aider à formuler votre demande.
  • Clarifier ce que vous ne me dites pas, car peut être n’avez vous pas vu l’aspect systémique de la situation et ses enjeux implicites.
  • Préparer une première proposition, construite, réfléchie… cela prend quelques heures, parfois une journée entière.
  • En discuter avec vous, l’affiner… en préparer une V2, peut être une V3.
  • En discuter avec les personnes qui vont suivre la formation, les engager dans le processus pédagogique ou de changement.
  • Fixer avec vous, et eux, des dates… intégrant les contraintes des uns et des autres, les temps de transport pour eux et moi compatibles avec une écologie personnelle, et la concentration en formation.
  • Préparer l’administration de la formation. Vous savez tous ces « trucs » : convention, feuille de présence, programme, support, abstracts, attestation, évaluation…
  • Piloter le projet, repérer les failles, les crevasses de la montagne : vous savez ces éléments peu visibles, sur lesquels on peut marcher, ou à travers lesquels on peut tomber.
  • Vous faire une remontée, des recommandations, vous offrir un regard distancié et constructif, pour vous et vos équipes.

Bref, par toute cette posture… vous dire combien je tiens à vous, combien je crois en ce que je fais, combien je donne du sens à mes sessions…

Parce qu’à chaque session, il y a un regard, un visage, une personne qui va passer de stagiaire à acteur de sa vie. Et pour celui-là… pour lui, pour elle. Pour Vincent, dans un Elément Humain, Marc dans un stage conflit, Emmanuelle dans un stage Négo… pour tous ces prénoms, qui font de mon job une mission… continuez à me demander la lune !

Parce que finalement, que vous le vouliez ou non, c’est à moi que vous confiez vos trésors pendant 1 jour, 2 ou plus. Alors, malgré tout ce que vous me demandez, merci pour votre confiance.

Chers clients, je vous adore.

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Carrières, le 21 juillet 2016

Chers Tous,

Je viens pas ces quelques lignes vous dire au revoir et vous remercier… Vous remercier de ces magnifiques 25 années passées à vos côtés.

La Cegos m’a formée, m’a appris mon métier d’aujourd’hui, m’a offert un cadre superbe dans lequel l’exercer, m’a permis de rencontrer de nombreuses personnes merveilleuses et des vraies « personnalités » que ce soit mes managers, les planificateurs, les logisticiens et toutes les fonctions supports. Certains resteront comme des références pour moi.

La Cegos m’a aussi soutenue lorsque j’ai passé une période difficile (merci Pia !!!) et m’a permis de rebondir.

La Cegos m’a fait vivre, il faut bien que je le reconnaisse, de grandes aventures avec mes stagiaires : des moments d’intense panique et de joie grandiose ! Des moments de solitude et des moments gravés à jamais de bonheur et de confiance, d’intimité et d’ouverture.

J’avais de l’ADN Cegos dans les veines. Lorsque la Cegos a été meurtrie en novembre(1), j’ai été meurtrie avec elle. Et lorsque j’ai proposé que les responsables Cegos envoient un message en interne : je me sentais interne !!! Et c’est à nous consultants que je pensais, en plus de vous les internes. Car nombreux étions-nous à nous sentir Cegosiens avant toute chose. Alors j’ai été doublement meurtrie quand je me suis entendue dire que je n’étais qu’externe… et qu’à ce titre il n’y avait pas de raison qu’une communication me soit adressée. Et vous avez raison : je suis externe. Je suis un indépendant.

J’avais encore un peu d’ADN Cegos dans les veines quand j’ai été convoquée(2) à Issy pour écouter la nouvelle politique de rationalisation des achats de prestations… Et, là le peu d’ADN que j’avais a disparu en réaction au traitement qui m’était proposé et aux nouvelles dispositions annoncées(3). Mais je suis un indépendant et je pouvais subir ou partir. Puisque je ne pouvais plus construire. Ma contre proposition ayant été refusée.

Alors j’ai eu beaucoup d’ADN Cegos, mais je suis indépendante, et aujourd’hui je quitte cette entreprise qui a été la référence dans mon cœur ; en effet, je n’aurais pas pu animer mes stages et prôner la bienveillance, le respect, le gagnant-gagnant en vivant ce que je vivais avec ces nouvelles dispositions. Je me serais sentie en dissonance complète dans mes stages.

La Cegos m’a permis de rencontrer Schutz et son concept de choix et de responsabilité. Et c’est un cadeau. Le choix que je fais aujourd’hui est de quitter cette entreprise. Je quitte la structure, mais je garde tous ces souvenirs intacts, ces moments de bonheur, et surtout cette expertise qui est la mienne et que je dois à la Cegos.

Encore une fois, merci à tous. Merci, merci. Je vous souhaite le meilleur.

Muriel Jouas

Cegosienne 1991 – 2016*

*Belle épitaphe non ??? Rires. Il me fallait un clin d’œil léger après cette lettre. Vous me connaissez !

(1) Mayeul Gaubert, (35 ans), juriste a été assassiné au Bataclan.

(2)En mars la Direction des Achats adresse un mail à 250 de ses formateurs pour les « inviter » à des réunions 15 jours plus tard, pendant les congés, à 18h00, à Issy les Moulineaux afin de présenter la nouvelle politique d’achat de prestations de formation. Les formateurs étaient fortement incités à venir, payaient leurs frais de déplacement et hôtel s’ils venaient de province, car les acheteurs précisaient que cette démarche était commerciale pour les consultants. Les consultants ont signé une feuille de présence sur place.

(3) Trois statuts pour les consultants, Formateurs, Fournisseurs  Clés ou Business Partner. Et une baisse non négligeable des honoraires : – 20% en moyenne.

NDLR : Cette lettre a été adressée à l’ensemble de mes interlocuteurs Cegos, par mail, en masquant les noms. J’ai employé la même technique que Cegos lors de ces invitations aux réunions. Seules sont ajoutées les notes sur ce blog pour clarification des points techniques ou allusions pour les non Cegosiens. L’épitaphe a fait partie de la lettre !!! La photo n’a pas été adressée à Cegos. C’est un bon souvenir d’un moment où famille d’accueil pour Domino je n’a pas pu le laisser chez moi… Après avoir validé avec mes stagiaires que Domino était accepté, il a participé sagement à la formation « gestion des conflits » !!! C’est aussi elle, la Cegos que j’ai aimée.

Après le week-end du 13 novembre, nous nous sommes ressaisis et l’heure des comptes et des bilans sonne. Et parfois, elle sonne le glas. Le glas d’une relation entre les salariés et la structure. Ou entre les prestas et leurs clients. Mais ce glas n’est que le résultat de mauvaises pratiques managériales que nous décrirons. Dans certains (trop rares) cas, la relation de confiance a été renforcée. Nous verrons comment et pourquoi.

Ces entreprises qui n’ont pas géré la situation…

  • Il y a celles qui ont fait « comme si de rien n’était… » : à peine quelques mots le lundi 16 au matin, une vague « autorisation » de minute de silence. La priorité était au retour au quotidien… « car cela ne changera rien pour les victimes » !!!
  • Il y a celles qui ont quand même vérifié, vers 12h00 le lundi, que tous leurs collaborateurs étaient bien présents…
  • Il y a celles qui ont envoyé à 16h00 un mail à leurs équipes sur le thème « la sécurité est l’affaire de tous. Désormais, nous vous demandons de bien vouloir nous alerter de tout comportement inadapté dans l’enceinte de l’entreprise et de procéder à la vérification des sacs des visiteurs en cas de doute »
  • Il y a celles qui ont adressé un mail à leurs équipes en leur demandant de s’abstenir de tout commentaire sur les réseaux sociaux…
  • Il y a aussi celles qui ont passé la matinée à ressasser et à faire des bilans, ou autres prémonitions…

Et puis… il y en a eu d’autres… dont on a peu parlé.

  • Celle dont le DG a adressé le samedi à 13h00 un SMS à son Codir en lui demandant de le relayer aux équipes via la chaine managériale pour s’assurer de la santé des équipes… et qui a mis en place un dispositif d’aide par téléphone dès le lundi 9h00, au cas où…
  • Celle dont le DG était dans le hall le lundi matin avec un geste et un mot pour chacun…
  • Celle qui a pensé à envoyer un mail à ses prestas… pour avoir des nouvelles « car vous comptez pour nous même si vous ne figurez pas dans les effectifs »… Whaaou… ça fait du bien !
  • Celle qui se pose la question de ce qu’il va falloir faire non seulement le lundi, mais aussi le mardi, le mercredi… puis la semaine suivante et jusqu’à fin décembre…
  • C’est d’ailleurs la même qui se demande comment adresser des vœux à ses clients et fournisseurs…

Alors, oui j’ai été bluffée par certains boss (Patrice, Emmanuel par exemple, s’ils lisent ce message ils se reconnaitront) ou clients (Clémence) qui ont su avoir les mots pour leurs équipes et leurs prestas… alors que la chance les avait épargnés et que personnes dans leurs équipes n’avaient été directement touché.

Merci à eux.

 

Muriel 1Il y a eu le choc. L’ami de toujours qui appelle :

  • Tu es chez toi ? Tant mieux, avec ce qui se passe…
  • Qu’est ce qui se passe ?
  • Tu n’as pas entendu les infos ? le Stade, le Bataclan…
  • Non, j’étais en train de faire du sport… puis sur la route… sous la douche…

La surprise, le choc, le moment de déni. C’est impossible, pas encore, pas ici, pas si près. Puis la sidération, devant ces images qui tournent en boucle…

Deux heures du mat’ : aller dormir. Se réveiller, allumer la radio… les mêmes infos en boucle. Les mêmes mots : nous sommes en guerre. Un truc de malade qui appartenait à mes grands parents… Mais une guerre différente, diffuse, insaisissable. Avec un ennemi pervers, menteur, voleur…de vie. Le jeu n’est pas symétrique. Les règles trahies…

Midi… Lassitude en ce samedi. Pas moyen de noyer ma haine en nageant. Ma piscine est fermée… Etat d’urgence. Une longue journée, appel à mon  homme qui est loin. Montée à Saint Germain, achat de rubans. Un truc idiot et facile, un truc beau, créer quelque chose : des dreamcatchers. J’y passe les heures qui suivent entre larmes et rage.

Dimanche matin, footing avec des amis et nos chiens… On ne sait pas si on peut être joyeux et plaisanter… ou si c’est interdit. Mais, putain, oui, on rigole… on se marre, on se perd dans la forêt, on se retrouve… Bien sur on pense à tous ceux qui cherchent en panique un frère, une sœur, un fils, une fille, un père, une mère, un pote… un être unique, qui était dans leur vie, qui les a gonflés parfois, réjouit souvent et leur manquera toujours…

Alors oui c’est un week-end absurde qui se termine mélange de colère, détresse, panique, haine sans doute… Mais ce qui nous lit c’est l’amour. L’amour en notre pays, en notre liberté… et que ceux que ça défrise aillent se faire sauter la panse dans les déserts… au lieu de nous faire chier chez nous.

Parce que même si je bosse 7 mois par an pour l’état, que je rame pour mettre 1000 euros de coté, que les clients me gonflent à annuler sans états d’âme mes formations (la semaine dernière par exemple !), que d’autres me traitent comme une merde (alors que je bosse pour eux depuis près de 25 ans, ils se reconnaitront)… et bien je suis française, libre, fière… et vivante. Debout… pour tous ceux qui ne le sont plus. Et tous ceux qui pleurent un être aimé.

colereMise à jour du 16 septembre 2015 : 9h24 ma responsable de compte dont je récupère enfin le nom, Madame Sauvage (hihihi !!!) me laisse un message sur mon répondeur. Le virement total de 4398 € a été effectué le … 7 septembre ! Ah, donc il n’est pas partiel, et il n’y a pas de blocage du à l’informatique… C’est une bonne nouvelle qui permet de mesurer la coordination de la communication et des baratins entre les services. Je rappelle la plateforme qui me dit qu’il faut 15 jours à compter de l’ordre pour que le virement soit visible sur mon compte. Elle me dit donc : »attendez la fin de la semaine prochaine… cela devrait être visible. A défaut, rappeler nous au 3957 de 9h00 à 17h00″. Je ne sais pas si je dois me réjouir, ou rire… je vais attendre le 23 septembre.

Mise à jour 15 septembre 11h00 : J’ai appelé les URSSAF pour que mon gestionnaire de compte me rappelle. On ne perd pas espoirs. Je suis allée aussi sur les page face book des URSSAF ou nous trouvons des images édifiantes … entre celle « qui s’ennuie », celui qui se demande « sur qui il va chier aujourd’hui », celui qui se réjouit de « voir son client sous stress ». Ah tiens, il parle de client lui… Je vous poste ces images très vite le temps de les récupérer. La fille des URSSAF Emilie GIMENES me dit que si mon gestionnaire de compte a parlé de problème informatique… alors c’est vrai ! Ben oui, mais hier, elle m’a dit que le virement partiel était en cours… mais c’était vrai… sauf que j’ai vraiment pas de chance, le problème c’est juste aujourd’hui… C’est dingue, non ?

Mise à jour du 15 septembre, 9h15 : alors voilà, ce matin je reçois un appel à 9h15. Je trouve donc le message suivant sur ma boite « Madame Jouas,nous avons un souci informatique national qui nous empèche d’assurer le virement… nous vous demandons de patienter ! »

  • Réponse 1 : les chèques c’est pas que pour les chiens !
  • Réponse 2 : hier le problème informatique n’existait pas et on m’a annoncé un virement partiel,
  • Réponse 3 : je patiente depuis 4 mois et j’en ai assez de patienter.
  • Réponse 4 : tu te fous vraiment de ma gueule !!!

Ce sera mon coup de gueule de la semaine… mais sans doute pourrai je le copier coller pour les 6 prochains mois !!!

Le 27 mai 2015, URSSAF m’adresse un courrier avec un avis de virement de 4398 €.
Le 25 Juin : le virement a été fait sur un ancien établissent bancaire. URSSAF me demande mon nouveau RIB.
05 juillet 2015, j’adresse mon nouveau RIB, avec mon numéro siret, mon acte de mariage, naissance, divorce et le certificat de 50 mêtres du club Mickey ! Je veux dire par lçà un dossier complet pour que URSSAF puisse faire le lien entre un RIB et mon compte… on ne sait jamais !!!
20 juillet 2015, je contacte URSSAF pour savoir quand le virement sera fait. Mon gestionnaire de compte (charmante !) me rappelle et m’indique fin juillet.
10 aout 2015, je contacte URSSAF et mon gestionnaire de compte me rappelle. Virement annoncé fin de semaine.
20 aout 2015, je contacte URSSAF, mon gestionnaire de compte me rappelle. Le virement est annoncé pour fin de semaine.
02 septembre 2015, faute de virement… je contacte URSSAF. Mon gestionnaire de compte me rappelle (Ah, ça oui elle est charmante… grave incompétente et impuissante, mais charmante !!! D’ailleurs elle a fait des stages de com, et comprend mon agacement). Le virement est annoncé pour le 9 septembre.
14 septembre, je contacte URSSAF. La personne au téléphone me dit que un « virement partiel est prévu. » Elle ne peut pas donner le montant. J’attends le rappel de mon « gestionnaire de compte ».
J’attends donc les 4398 euros depuis désormais 4 mois.
Etat d’esprit : je vous laisse deviner ! Je les déteste et me sens tellement prisonnière de ces crétins…

 

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Voilà l’histoire du matin. Une classique dans le genre « je m’en fous des prestas de formation »… Mais au moins la cliente (qui ne le sera jamais !!!) a le mérite de la franchise. Voilà l’histoire.

Classique demande urgente d’une entreprise, via la RF. Une session, 3 jours, argumentation-négociation, pour un public large, des groupes de 10/12 et surtout plusieurs sessions à faire avant juin, avec un démarrage en mars, car nous sommes dans les plans de formation et la liquidation des DIF.

De notre point de vue une belle opportunité, plusieurs sessions de 3 jours ça fait du volume. Mobilisation, constitution d’une équipe. Réflexion croisée pendant le we (j’adore ça les créa!!!), et hop on envoie l’offre.

Ensuite… ben ensuite rien. Nada, que dal, neni, silence… assourdissant. Nous relançons… par mail, téléphone. Le répondeur fait son office et nos mails disparaissent et restent sans réponse. Alors que c’était urgent, n’est ce pas ???

Alors ce midi, hop je dégaine mon téléphone. Et là…baisse de vigilance de sa part, ou disponibilité de retour de vacances… ELLE décroche. ELLE  est courtoise, accueillante et franche. Voilà le dialogue…

  • Moi : Je reviens vers vous au sujet de la proposition…
  • Elle :Nous ne nous sommes pas encore positionnés…
  • Moi : je crois me souvenir que vous souhaitiez démarrer en mars et clôturer toutes les sessions avant juin…
  • Elle : Oui, et bien nous allons décaler… (Ah, tiens, c’est moins urgent du coup !!!)
  • Moi : Parfait, dans ce cas comment souhaitez vous que nous fonctionnions, je reviens vers vous dans quelques jours ou semaines, ou c’est vous…
  • Elle : (toujours courtoise !) non, revenez vers moi mi mars, car si nous ne retenons pas votre projet, je ne prendrai pas le temps de vous en informer…
  • Moi : Parfait madame. Je prends note.

Nous nous quittons… elle est toujours aussi charmante. Rien à dire. Et très franche… Rien à dire non plus sur ce point.

Et moi dans ma tête… Et bien voilà une cliente chez qui j’ai même pas envie d’aller… Et moi, toujours dans ma tête, à la cliente :  » Chère Cliente, Tu vas surement trouver des prestas à ta botte que tu pourras faire marner… Eventuellement tu pourras dire que c’est trop cher… Rouspéter parce que les dates ne te conviendront pas…. D’ailleurs, tu dois être du genre à décaler plusieurs fois la session au motif que vous avez des projets prioritaires… Et bien sur nous ne serons pas payés… alors tu vois chère NON CLIENTE, je n’ai pas envie d’aller chez toi… mais pas envie du tout. Et aujourd’hui, à 50 ans, et bien j’ai le choix de te dire NON. Et je le fais. Je te dis NON. Donc effectivement, pas la peine que tu prennes le temps de me rappeler… Parce que c’est dingue, j’ai pas un jour de dispo avant les JO de 2020 !!! »

Non Mais ! Ah… ça va mieux !!!

Charlie Silence

Je n’aime pas Charlie Hebdo et je n’ai jamais aimé ce journal. Je n’aime pas ces dessins et souvent je me suis sentie choquée, et je ne vais pas m’abonner. Oui, mais… #JeSuisCharlie

Mercredi dans ma voiture, j’écoute Europe 1 et saisis ce qui est en train de se passer. C’est la boule au ventre que j’arrive à ma réunion. C’est avec la même boule au ventre que je vois une des nôtres partir en vitesse, concernée de très près. C’est avec la boule qui grossit que je rentre à la maison… Ma chienne doit sortir, elle attend depuis ce matin. Alors je prends le MP3 et écoute les infos en marchant… Je rentre saisie par l’horreur. Je revis le 11 septembre… Ce moment où tout s’arrête, parce que cela semble tellement impossible que si c’est vrai… alors…

Je ne fais rien de ma soirée. Rien que laisser des larmes couler pour des gens que je ne connais pas, des gens que je n’aimais même pas, des inconnus dont je ne partage même pas les idées… Mes larmes coulent parce qu’on n’a pas le droit en France, ni nulle part dans le monde, de mourir pour de l’art, des dessins, des gribouillis, des graffitis… des idées ! Non, on n’a pas le droit ! C’est impossible.

Alors, il est question de dimanche, de la manifestation. Et là, il n’est pas question de ne pas y être. Je n’y vais pas pour les 12 morts, j’y vais parce qu’il n’est pas possible de mourir pour des idées griffonnées… Alors si je suis Charlie dimanche, c’est juste pour la tolérance, pour la liberté…

Parce qu’on a le droit de rire des hommes, des femmes, des filles, des garçons, des hétéros, des homos, des cathos, des juifs, des musulmans… on a le droit de se moquer, si par ailleurs chacun respecte la liberté de l’autre de faire la même chose. Je me moque de toi, tu te moques de moi… nous sommes libres de nous moquer, de critiquer, de débattre sans combattre, et encore moins s’abattre !

Alors oui je suis allée marcher… Enfin piétiner boulevard de Turbigot.  J’y ai même croisé une amie !!!

frais

Au départ une bonne idée : réduire les frais généraux et commencer par mieux gérer les notes de frais. Des procédures et des contraintes. Au final : un résultat sur la motivation des personnes… qui démontre l’importance de quelques euros et d’un principe : la liberté et la confiance !!!

Un constat : 5% d’abrutis truandent les notes de frais. Je ne sais pas si c’est le chiffre, mais en regardant bien faire les collègues, rares sont ceux qui « gonflent » les notes de frais de façon outrancièrement abusives au point de pénaliser une gestion d’entreprise.

Mais en cette période de crise, un besoin : mieux gérer les frais, ce qui veut dire les réduire. Alors, les collaborateurs voient défiler des mails et des procédures de notes de frais. Dans l’absolu pourquoi pas ? En effet, une vraie politique uniforme et claire pour tous permettra sans doute d’économiser ou d’optimiser des dépenses. Mais bon… il ne faut pas tomber dans les excès suivants…

Par exemple : en région, vous disposez de 20 euros pour diner au restaurant. Mais si vous restez dans votre chambre d’hôtel alors ces 20 euros sont réduits à 12… en vertu de quoi ??? On ne sait pas… Mais si on veut un gentil plat de traiteur, avec un dessert et une boisson… Nous allons dépasser ce forfait de 12 euros. Or certaines, dont je fais partie, détestent les repas seule au restau… Vous savez le plan glauque ou dans le meilleur des cas vous lisez à votre table et dans le pire, vous subissez les yeux lourds de drague du commercial de base… loin de sa base familiale !!! Vous voyez le genre… Et bien si vous voulez éviter ce plan, il vous en coutera le dépassement de forfait… ou la bouffe de base d’un Monop’ daily !!!

Autre exemple… Aucune compensation entre les postes « Hôtellerie » et « Restauration »… Cela veut dire quoi ? Vous avez le droit à 90 euros d’hôtel (nuitée) et 20 de diner (à condition d’être au restau)… mais vous ne pouvez pas avoir un hôtel à 95 et un diner à 15… ni l’inverse… Or parfois, dans certaines villes, je préfère un hôtel un peu mieux placé, plus central, plus classe… et limiter le diner… ou diner chez des amis… ben non… le forfait, c’est le forfait, et la compensation, tu oublies !!! Y compris si tu dines pour 12 euros dans ta chambre, tu ne peux pas avoir un hôtel à 98 !

Troisième exemple, un client, me donne un forfait « déjeuner » de 12 euros TTC dans Paris… En m’imposant de déjeuner avec mes participants dans des restaus choisis par son service logistique. Dans ces restaus, le plat unique de base et à 15 euros (Quartier du Sentier)… Donc au départ 3 euros de dépassement pour moi, plus le café, plus le dessert, plus l’eau à bulles… Et j’ai oublié de vous dire que ce client m’a appelé au Secours pour sauver une session sur laquelle un confrère s’était désisté… Et vous croyez qu’il a accepté le dépassement des euros du déjeuner du fait du sauvetage ??? Néni ! Je n’ai pas donné suite aux autres demandes d’intervention pour son compte.

En quatre, le problème du parking au RER… Oh, là, là, quel sujet, le parking ! Habitant la banlieue parisienne, je me déplace en RER. Mais lors de déplacements en région, je laisse ma voiture dans un parking VINCI pour d’une part transporter ma valise plus facilement et d’autre part rentrer plus vite chez moi le vendredi soir… à pas d’heures ! Le tarif pour 3 jours dans ma ville est de 14 euros (les 3 jours !!!). Et bien le parking n’est pas prévu dans les grilles de remboursement de frais… donc si je rentre à 22h00 le vendredi… je peux marcher 30 minutes pour rentrer chez moi !!! Parce que le taxi pour retour tardif n’est pas non plus remboursé… sauf accord exceptionnel ! Grrr !

Dernier exemple… les billets de train. Certes, nous nous déplaçons en seconde… mais parfois le prix de la première est inférieur au prix de la seconde ! Je me suis vue refuser le remboursement du billet au motif que je voyageais en première. Il m’a fallu faire une copie d’écran d’un billet similaire, aux conditions similaires pour obtenir gain de cause… Perte de temps, justification, agacement réciproque…

Bref, certes il est légitime de limiter les abus, et de courser ceux qui profitent des déplacements pour récupérer le beurre des épinards… Mais ne faites pas, chers clients, d’une politique légitime de gestion des frais une stratégie de démotivation des consultants. Car le résultat est là : l’envie d’aller animer en province et inversement proportionnelle à la dose de contraintes et d’emmerdements subie. Chers clients, voici donc quelques recommandations…

Donnez-nous un forfait nuitée, compensable avec le forfait restauration. Permettez-nous de mettre nos voitures au parking 3 jours sans rechigner… Facilitez-nous le déplacement dans les meilleures conditions en 1ere ou en 2nde (avec copie des billets de même tarif)… Et vous aurez des consultants motivés pour se déplacer à travers la France ou faire des sauvetages…  La confiance que vous nous accorderez sera vite récompensée par notre énergie et notre motivation.Car comme le dit le proverbe, « si vous ne payez pas les gens pour ce qu’ils font, ils feront ce pour quoi ils sont payés. » Et au final, c’est loin d’être +/+ !!!

mail01

Le mèl, ce merveilleux outil de « communication » qui génère souvent la mé(l)communication. Il y a celui gentil qui dit « Ok » en faisant réponse à tous (RAT) et tous font « ok » de la même manière. Celui plus casse pied qui dit « désolé je ne suis pas dispo pour cette réunion, je suis en RTT » et qui fait Réponse à tous, incitant les Tous à faire pareil… Et puis un jour il y a celui de trop… toujours en réponse à tous, et là on « pète un câble… » puis on se ressaisit et…

Et, parce que nous avons tous vécu cela, voilà quelques enseignements sur le bon usage des mèls, que j’emprunte à Jean Pierre avec son autorisation (merci à toi !) et adapte à ce blog….

  1. Adopter un principe simple : « à problème individuel, traitement collectif par le RAT ». Cela permet à chacun de bien réagir, de tout savoir et de rester serein en toute circonstance…
  2. Pour les messages à caractère relationnel ou émotionnel, utilisez le mail : cela permet l’escalade ! avec un peu de chances vous vous aurez de  chouettes jeux psychologiques à décrypter en formation « gestion des conflits »
  3. Ne relisez pas vos mails avant de les envoyer : écrivez comme vous parlez. Votre spontanéité sera appréciée. On croira même vous entendre !!!
  4. Ne vous embarrassez pas avec la nétiquette et les formules de politesse : vous gagnerez du temps en évitant les « bonjour » et autre « bien cordialement » !
  5. Dans les situations propices à interprétation, inutile de vérifier les informations, vous êtes légitime en tant que manager, consultant… en tant qu’auteur du mèl.
  6. Ne vous embarrassez pas avec de l’humour : l’ironie est plus efficace.
  7. Ne verbalisez et n’assumez pas vos ressentis en utilisant le « je » : rien de tel qu’un bon blâme… une attaque ça va aussi !!!
  8. Evitez la bienveillance : il y a une « journée de la gentillesse » pour ça.
  9. Inutile de tenir compte de la personnalité de votre collaborateur : un mèl standard fera l’affaire
  10. Attaquez votre destinataire sur ses points faibles : vous prendrez l’ascendant. Par exemple : c’est une personne qui a des principes, des valeurs alors attaquez-la sur le manque d’intégrité ! Résultat garanti(*) !
  11. Evitez tous les outils dispensés dans les formations de management… vous êtes au-dessus de cela. C’est seulement bon pour les stagiaires !

Et vous quel est votre expérience des mèls ? Des enseignements à ajouter ?

(*) Ou stage Process Com remboursé !!!