Des trucs, des astuces, des repères pour mieux fonctionner ensemble !

 

N’étant pas concernée par l’indicateur 3 de Qualiopi (il n’y a pas de petits bénéfices !) nous passons à l’indicateur 4 : Le prestataire analyse le besoin du bénéficiaire en lien avec l’entreprise et/
ou le financeur concerné(s).

Titis : pouvez vous me démontrer cette analyse de besoin ?

Moi : Bien sur.

Et je sors mes cahiers de notes avec de nombreuses pages avec de nombreux dessins… et autres flèches… Et comme je tourne les pages un peu vite…Titis me prend le cahier : « attendez, je veux voir à quelle formation cela se rapporte… vous permettez ? »

Bien sûr. Ai je le choix ? Titis feuillète de loooongues minutes les cahiers.

Soudain…

  • et pour les financeurs ? Comment faites-vous ?
  • Je n’ai pas de financeur. Les financeurs sont pour moi en 2020, 2021, 2022 les entreprises clientes. Je n’ai eu aucun financement OPCO. Du moins pas à ma connaissance.
  • Comment pouvez-vous me le prouver ?
  • C’est compliqué de prouver ce qui n’existe pas !
  • Vous devez le prouver… ou prouver de la modalité de contact de ces organismes.

Qu’est ce que je vous disais sur l’aléas auditeur ???

Moment de solitude #3

Me parlant à moi même : Ok, il te demande une preuve. Donc elle doit exister quelque part… sinon, sauf à supposer que ce soit un pervers… cherche. Souffle et concentre toi. Comment prouver que tu ne fais pas appel à un OPCO, Muriel ???

  • Eureka… le BPF !!! mais oui, bon sang mais c’est bien sur !!! Dans le BPF cadre financier il y a la rubrique C. Cadre Financier, origine des produits de l’Organisme… et je n’ai rien dans la case OPCO !
  • Et bien voilà la preuve, (sous entendu : vous voyez quand vous voulez !!!) Merci Madame Jouas !!!

 

  • Ce que je retiens… c’est que le BPF qui est lui même une purge administrative sans nom peut être d’un immense recours (parfois) !!!
  • Ce que je retiens 2 : si je fais appel à des OPCO, mazette il faut trouver le moyen de les contacter AVANT une formation pour leur demander… quoi au fait ?

 

Ouf, je viens de passer 15 minutes sur l’indicateur 1, il en reste quelques uns. Et voici Titis qui me lit l’Indicateur 2  : Le prestataire diffuse des indicateurs de résultats adaptés à la nature des prestations mises en oeuvre et des publics accueillis.

Moi, très fière de mes saisies et questionnaires en ligne sur Digiforma (accessoirement je fais un placement de produit pour cette plateforme vraiment bien pensée !!!)  depuis 3 ans, je cliuqe que QUALITE, puis rapport 2022, ou rapport 2021…

  • Allez plus lentement, me dit Titis… je voudrai revoir vos statistiques 2022. Pouvez vous ouvrir la session PAM, Mars 2022. Je vous prie.

Titis inspecte le nombre de stagiaires, les verbatims…

  • Puis je voir Laboratoire C. s’il vous plait, session juin.

Et rebelote…

et un autre, et encore un autre…

  • Puis je voir s’il vous plait votre page d’accueil de votre site ? Vous indiquez que vos stagiaires apprécient votre sens de l’humour ? Comment pouvez-vous me le prouver ?
  • ben heu… (dans ma tête : je peux vous montrer mon blog peut être ??? )

Moment de solitude #2 !!!

  • Ils me le disent…
  • Je veux bien vous croire… mais comment pouvez-vous me le prouver ?

C’est un métier, auditeur !!!

  • Je ne vais pas insister parce que quand même tout est ok sur vos questionnaires qualité. L’échantillonnage est bon. Et vous avez publié le résultats du classement Décideurs, cela va me suffire pour cet audit de surveillance.
  • Vous voulez dire que pour l’audit de renouvellement il faut que je mette des preuves des dires des stagiaires…
  • Je ne peux rien dire et donner aucun conseil. Je dis juste qu’il faut des PREUVES de tout ce que vous avancez !!!

C’est un vrai métier, auditeur !!!

Alors pour mon amélioration continue je vais créer une question dans mes questionnaires qualité post formation :

A combien sur une échelle de 1 à 10, 10 étant la meilleure note, estimez vous le sens de l’humour, de l’auto-dérision de votre formatrice ??? Je la sens bien cette question !!! Je ne sais pas pourquoi !!! Et je vois bien la réponse dans 3 ans : 98% de nos stagiaires évaluent objectivement notre sens de l’humour professionnel à 8 sur 10 !!!

 

 

 

Arghhh… que d’énergie pour ces audits qualité ! Aussi, mon esprit coopératif assumé et râleur assumé aussi, je partage avec vous les attentes et demandes qui m’ont été formulées par mon auditeur.

Comme en justice, où on sait que l’on a l’aléa judiciaire (le juge aficionado, (toute ressemblance avec une personne ou des faits…) sera plus tolérant et traitera une plainte de L214 différemment…), ici en qualité on a l’aléa auditeur. Le petit sujet de derrière les fagots qui titille notre auditeur prendra plus d’importance. Bref…

Je vais donc partager avec vous les aléas et validations d’UN auditeur, par ailleurs très agréable.

L’indicateur 1 demande : 1 Le prestataire diffuse une information accessible au public, détaillée et vérifiable sur les prestations proposées :
prérequis, objectifs, durée, modalités et délais d’accès, tarifs, contacts, méthodes mobilisées et modalités d’évaluation, accessibilité aux personnes handicapées.

Attention, ce critère est exhaustif ! Il faut apporter la preuve de tous les éléments. Et mon Titis (je vais désormais l’appeler ainsi) a demandé à visualiser mon site internet avec mes programmes de formation. A choisi 3 formations dans 3 gammes différentes, et a regardé chaque critère pour chacune des formations. Y compris Pré-requis, PSH, prix…

Soudain :

  • Quelles sont les modalités d’accès, Madame Jouas ?
  • Heu, je fais des formations intra uniquement. Donc c’est un appel client, un programme sur mesure… etc.
  • Oui, mais pour quelqu’un qui voudrait s’inscrire à une formation…
  • Je viens de vous répondre, je ne fais pas d’inter. Tout passe par un commanditaire en entreprise, un DRH, un RF…
  • Quelles sont les modalités de connaissance de vos programmes pour ces DRH, et comment vous contactent ils pour une session en particulier…
  • … (blanc et silence intérieur pas très méditatif… plutôt inquiet… mon QI descend d’un coup… mais que veut donc mon Titis ?)

Et on est à l’indicateur 1… c’est pô gagné cette affaire !

Soudain…

  • Eureka, en haut de chacune de mes formations sur le site, j’ai un bouton « NOUS CONTACTER »… c’est ça que vous voulez ?
  • Je ne veux rien, me dit Titis, montrez moi les modalités d’accès à vos formations.

Démonstration du bouton NOUS CONTACTER qui ouvre un mail…. magie, magie…

  • Parfait, la modalité d’accès existe bien pour chaque formation. Ces éléments sont ils à jour, Madame Jouas ?

Coup de sang chez Mumu !!! Titis regarde les dates de mise à jour des formations. Et il se trouve que j’ai changé les prix avec l’inflation (comme quoi toute chose est bonne !!!) et que pour savoir où j’en étais je marquais les dates… arghh… Titis observe les dates de mises à jour de quelques pages au hasard. Semble heureux, le Titis. Et annonce :

  • Indicateur 1… CONFORME.

Mazette… ca va être long ce 21 décembre !!! Se dit Mumu… la suite au prochain papier !!! Sans  surprise, ce sera l’indicateur 2.

Il y a quelques jours Philippe Cusson, Qualipro, nous interrogeait sur les blocs de compétences nécessaires pour être un « bon » formateur. Si certaines réponses très sérieuses ont été proposées (écoute client, ingénierie…), une image immédiate m’est venue : un circassien ! oui, oui, un maitre des arts du cirque.

Le cirque c’est quoi ? Un spectacle vivant, qui se réinvente chaque jour, ça c’est pour la vision macro ! Si nous regardons la définition sur G. nous trouvons : Lartiste de cirque donne des représentations de ses numéros face à un public qu’il doit émouvoir, émerveiller (effet whaou…), impressionner (au sens premier… imprimer !), faire rire (amuser, la pédagogie par l’humour est tellement plus puissante !!!) ou trembler (confronter !). Il s’entraîne quotidiennement (et oui !!!) pour parfaire sa technique et mettre au point de nouveaux numéros. Dans cette définition on trouve même l’indicateur 32 de Qualiopi sur l’amélioration continue !!!

Et dans le cirque, le formateur va devoir développer des qualités de…

  • Jongleur : jouer avec des demandes multiples, des projets nombreux, tout en faisant le ménage, sortant les chiens, entretien de la maison, et du mari (il est plus autonome que la maison et les chiens !). Il y a des quilles plus lourdes que d’autres et le but est de les garder dans le visuel en permanence pour être sûr de ne pas en louper une !
  • Trapéziste : qui passe d’un interlocuteur à l’autre dans les entreprises. « Oui Muriel je vous ai laissé un message, il faudrait que vous appeliez Bertand qui est en charge du projet, pour une équipe de Bourgogne gérée par Claude. Ils vous diront ce qu’ils attendent puis si vous voulez bien vous prendrez contact avec le chargé de formation et la responsable achats… » Ouch !!! et parfois c’est sans filet !!!
  • Clown, ne vous en déplaise pour apporter du plaisir, du rire, de la détente dans un monde sous pression. « Muriel, dans cette formation, il faut aussi qu’ils prennent du plaisir, l’année est dure !!! » d’ailleurs dans les attentes, il n’est pas rare de voir écrit « apprendre et m’amuser !!! »
  • Dresseur de fauve! Parfois des personnes en détresse n’ont pas choisi le thème, le moment… de la formation à la gestion des conflits et sont envoyées là sans même connaitre le programme !!! Heu, la première heure est cruciale pour créer un climat de confiance et éviter de les voir sortir les griffes ! Donner l’autonomie nécessaire à leur participation. Avec la ferme bienveillance basée sur le respect et la confiance !
  • Contorsionniste:  lorsqu’il doit faire tenir en 2 jours l’équivalent de 4 stages dont chacun mériterait 2 jours !! Gestion des conflits, assertivité et technique de négociation, faire face à la pression, comprendre et déjouer les jeux psychologiques !!! En tout cas c’est parfois la demande client, mais comme j’ai un stage « savoir dire non… » !!!
  • Illusionniste quand il doit faire croire qu’il était prévenu qu’il y avait 16 personnes à sa formation… le devis en mentionnait 10. Tout ça pour ne pas discréditer son commanditaire, lui-même débordé !
  • Alchimiste quand il doit faire travailler ensemble pendant 2 jours, des personnes qui ne se connaissent pas ! Voire se détestent ! Yeah… depuis… 2015 !
  • Equilibriste lorsqu’il doit gérer le contenu, le temps, la dynamique du groupe, la connexion Wifi défaillante, les départs anticipés et arrivées tardives… lors d’une formation à la gestion de l’incertitude en pleine réorganisation !!!

Voilà pourquoi cette image du cirque m’est venue aussitôt. Elle vous parle ?

Démarrer un stage avec un Ice Breaker est une option. Mais quand les participants arrivent avec le « masque » sur le visage car : session, date, et thème sont imposés !!! Aie ! Que faire ? Simple et transformer la contrainte en alliance avec le score de motivation et le PANAR !!! Pacte Accepté de Non Agression Réciproque !!! Il fallait le trouver celui-là. Je partage avec vous mon approche non contraignante de la formation.

Etape 1 : faire exprimer la contrainte / motivation

  1. Lors du tour de table, demander à chacun de mettre sur un post it son nom et un score de motivation compris entre 1 et 5.
  2. Présenter les scores
  • Score 5 : cela fait x années que j’attends cette session !!! (C’est chaud. Potentiel de sur attentes pour résoudre un sujet de plusieurs années ! Risques !)
  • Score 4 : j’ai demandé la session et suis très content d’être là (Option velours !!!)
  • Score 3 : On m’a proposé cette session et je suis content d’être là (Ca va !)
  • Score 2 : toute l’équipe y passe… pourquoi pas ! (Peu d’attentes… mais ça peut aller !)
  • Score 1 : Formation imposée, je n’ai pas choisi, pas motivé !!! (Aie, nous y voilà !!! Le cas de la colère frustrée du stagiaire et de la formation punition, ou ressentie comme telle !)

Etape 2 : Négocier le PANAR et transformer la contrainte en choix !

  • Moi : en clair, tu n’as pas choisi cette session, ni son thème ?
  • Lui : Exact
  • Moi : Si tu pouvais tu serais ailleurs, c’est ça ?
  • Lui : Exact
  • Moi : Cependant, tu es venu par tes propres moyens, n’est ce pas ?
  • Lui (sceptique) : Exact (Pas très causant et un poil méfiant !)
  • Moi : et bien je te remercie d’avoir fait le choix de respecter l’attente de ton manager en venant et la mienne d’avoir exprimer le sentiment de contrainte dans lequel tu es.
  • Moi, toujours : nous sommes donc tous les 2 contraints de nous supporter ! Rires.
  • Lui : Oui ! (Semble se détendre !)
  • Moi : je te propose un contrat. Es-tu ok ?
  • Lui : re-sceptique, Lequel ?
  • Moi : Trois options.

–         Option 1 : malgré la contrainte, tu joues le jeu, tu participes, et tu vois si au final tu peux retirer quelque chose de cette formation. (Il devient acteur décideur et non acteur contraint).

–         Option 2 : Tu restes observateur. Tu ne participes à aucun atelier, je ne te sollicite pas. Et tu vois si tu peux tirer quelque chose de cette observation (Idem, il devient acteur !).

–         Option 3 : tu te mets en retrait dans la salle. Je n’ai pas la possibilité de te dire de rentrer chez toi et tu n’as pas le droit… Mais on ne s’agresse pas. Tu fais ce que tu veux, lire la presse, jouer au tétris, cela ne me regarde pas. Je fais mon stage avec les autres et toi tu fais tes affaires. Cela est confidentiel entre nous. Ton manager ou ton RH n’en sauront rien. (Là en général, il est scotché !) Cependant, dans cette 3eme opton, je vais te demander une contrepartie : évaluer maintenant la session en cochant les cases + (pas ++, mais +).

  • Lui : surpris par cette option, la confidentialité et la contrepartie, ouvre grands les yeux… mais reste silencieux,.
  • Moi : oui, il ne serait pas logique que tu ne participes pas et que tu sanctionnes ma pédagogie, mon stage, ma relation au groupe. Je ne suis pour rien dans ta contrainte, il n’est pas question que je sois punie, tu me comprends, n’est-ce pas ?

Il est obligé de valider.

  • Moi : et puis une dernière chose, si tu choisis les options 2 ou 3, sache qu’à tout instant tu peux revenir dans la position/option 1, si tu changes d’avis et sans avoir à te justifier.

Et à cet instant, je lui indique que je termine le tour de table pour lui laisser le temps de digérer et décider.

Etape 3 : Valoriser choix et sincérité

Dans la dernière étape de ce processus, quel que soit le choix, je valorise l’ouverture de cette personne qui devant un groupe d’inconnus a su exprimer sa contrainte et parfois sa colère.

En conclusion… vous me croirez ou pas, j’ai eu en 20 ans d’application de ce procédé, 3 personnes qui ont choisi de rester en dehors du groupe… et 3 sur 3, sont revenues dans le groupe à 14h00 le jour 1. J’ai alors déchiré l’évaluation pré remplie. Avec un immense plaisir.

C’est avec Jean-Pierre Testa que j’avais réfléchi à ce dispositif après avoir été torpillée par un stagiaire lors de l’évaluation à chaud. Jean-Pierre avait eu cette question : « A côté de quoi es tu passée pour recevoir cela en fin de stage sans avoir vu venir le problème ? ». A côté de la contrainte que subissait cette personne de la part de son manager et de son RH. Jean-Pierre avec sa bienveillance constructive m’avait alors dit : « Cherche un moyen de repérer cette contrainte avant la formation et la transformer en choix ! Ne joue pas le même jeu que son système. »

Merci Jean-Pierre.

 

Le sujet du handicap est extrêmement vaste avec des handicaps visibles et d’autres pas. Selon l’AGEFIPH, près de 80% des handicaps ne sont pas immédiatement visibles. L’INSEE estime que seulement 2 à 3 % de la population utilise un fauteuil roulant. Le fauteuil roulant ou la canne blanche sont donc des réductions de la notion de handicap. Voire des clichés.

Le référentiel Qualiopi se réfère au handicap de manière directe (avec les indicateurs 1, 20 et 26) mais aussi de manière indirecte (indicateurs 6,9, 10,12, 17, 18et19) avec la notion d’«adaptation de la prestation aux publics bénéficiaires».

Travailler sur la question du handicap revient à anticiper la manière dont, en tant qu’OF, je vais pouvoir accueillir et prendre en compte « les différences » d’une PSH , tout en assurant confort et le rythme de tout un groupe. Démarche inclusive certes, qui doit maintenir ce délicat équilibre entre l’accueil de tous, PSH et non, et le rythme pour la PSH et les autres sur une session souvent très courte : 2 ou 3 jours.

Entrons dans le détail de Qualiopi au regard du Handicap

L’indicateur 1 indique que « Le prestataire diffuse une information accessible au public, détaillée et vérifiable sur les prestations proposées : prérequis, objectifs, durée, modalités et délais d’accès, tarifs, contacts, méthodes mobilisées et modalités d’évaluation, accessibilité aux personnes handicapées.» Jusque là tout va bien. Mais comment indiquer la restriction d’accès de la formation « lecture active » à une personne déficiente visuelle, sans être dans la discrimination ? Mon seul recours sera malheureusement d’orienter cette personne vers l’UNADEV ou des associations spécialisées dans son handicap visuel.

Ensuite, l’indicateur 20 impose que « Le prestataire dispose d’un personnel dédié à l’appui à la mobilité nationale et internationale, d’un référent handicap et d’un conseil de perfectionnement.» En effet, les référents handicap doivent avoir plusieurs missions:

  • S’informer sur le handicap et sensibiliser (leurs équipes si équipe il y a !)
  • Accompagner les personnes formées en situation de handicap (c’est un autre métier que le mien depuis 20 ans, mais je veux bien apprendre !)
  • Le cas échéant, proposer des aménagements, des investissements si nécessaire (comment et avec quelle expertise ?)

Alors en tant que Consultant Formateur INDEPENDANT… je fais comment ? Et bien au mieux de mes maigres moyens, de mon empathie et de mon réseau ! Et si mon réseau veut bien partager ses bonnes pratiques, je suis preneuse !

Enfin,  l’indicateur 26 précise que « Le prestataire mobilise les expertises, outils et réseaux nécessaires pour accueillir, accompagner/former ou orienter les publics en situation de handicap.» Le premier réseau est le RH de l’employeur de la PSH. C’est avec cette personne clé que je vais : appréhender la nature du handicap, son impact sur l’accès à la formation pour cette personne, afin de tenter de lui rendre accessible contenu et modalités pédagogiques. L’une des clés est évidemment le délai dans lequel cette information me parvient. Si je suis avertie la veille de la session, je vais rencontrer une difficulté majeure.

Même si la loi ne suffit pas à faire évoluer les mentalités, si la certification Qualiopi peut être perçue comme une opportunité pour mettre en place de nouvelles pratiques en matière de handicap dans le secteur de la formation professionnelle, elle met aussi les Mini OF comme moi dans une position très difficile. Voire intenable au titre du référentiel. Raison de ce papier.

 

 

4ème JOURNEE ECHANGES DE PRATIQUES

Carrières sur Seine, Vendredi 7 janvier 2022

Thème « Qualio-Covid : point de situation »

 

Il y a la COP26 et la JEP4, 4ème Journée Echanges de Pratiques entre pairs. Consultants indépendants dans le domaine des soft skills, on passe une journée ensemble.

Objectifs :

  • Réseauter, se connaitre
  • Faire le point de l’activité post-covid : repérer nos nouvelles pratiques et partager
  • Faire le point de l’impact Qualiopi sur nos business
  • Faire du commercial croisé, et parler Apports affaires
  • S’apporter de nouvelles techniques d’animation : chacun anime à sa manière une séquence de la journée ! Brise glace, post pause…

La date : Vendredi 7 janvier 2022, de 9h30 à 17h30.

Lieu : Carrières sur Seine. Repas pris en commun : auberge espagnole !

Maximum : 8 participants (respect des gestes barrières et qualité du travail !)

Contactez-moi pour m’indiquer votre intérêt, motivation et les thèmes ou moment de prise en main !

Pyla sur Mer, le 4 novembre 2021.

25 euros ? C’est la crise ?

C’est la crise ? Me demande un responsable de Cabinet de Formation qui reçoit mon devis avec 25 euros d’augmentation de mon prix jour… en 6 ans, sur une base de 700 HT, je précise.

Ce n’est pas la crise. C’est mon tarif 2022 en sous-traitance. En effet, personne ne s’offusque que le plombier, ou l’électricien aient légèrement monté leurs tarifs entre 2016 et 2022, n’est-ce pas ?

Personne ne s’étonne que les promenades de chiens qui valaient 8 euros en 2012 en valent aujourd’hui 12 ou 14 en fonction des départements.

En revanche, vous seriez étonnés, si salariés, vous n’aviez rien, vraiment rien comme augmentation… une année. Dans quel état seriez-vous si vous aviez le MEME SALAIRE depuis 2016 ? Sans doute furieux, démotivés, blasés, écœurés…

Alors j’ai une simple question : pourquoi les dirigeants des cabinets de formation ne procèdent pas spontanément à la revalorisation des honoraires des formateurs ? Ok, là c’est un peu Oui Oui et la Fée Clochette chez les Bisounours !!!

Et ma deuxième question est : comment se fait-il qu’ils soient surpris que nous montions nos honoraires ? Ou du moins en fassions la proposition ?

Surtout quand la contrepartie est le traitement accordé aux dits prestataires et sous-traitants mais ceci fera l’objet d’un autre papier. Le thème du jour est en réalité la co-responsabilité.

De la responsabilité des formateurs et indépendants

Je suis co-responsable de ce que j’accepte ou pas. Je suis même 100% responsable de ce que j’accepte ou pas. Alors, oui, j’ai augmenté mes honoraires de 25 € HT / jour en 2022 parce que mes honoraires n’avaient pas bougé depuis 2016. Le motif : je me suis formée, j’ai déployé des nouvelles offres, je suis supervisée, et certifiée Qualiopi… non seulement ces tarifs-là ont augmenté, mais ma valeur aussi a augmenté.

Enfin, je suis consciente du fait que cela peut être trop cher. C’est ok. Nous sommes entre adultes. Nous pouvons nous le dire. Nous sommes responsables pour nous-mêmes.  Et nous sommes en particulier responsables du respect, de la confiance et de la valeur que nous nous accordons à nous-mêmes. Aujourd’hui en sous-traitance réelle (quand toute la partie commerciale, administrative, est assurée par le cabinet, alors mon tarif est de 725 € HT) par jour sur la base d’un nombre de jours à discuter et sans compter la préparation, évidemment ! Mais cela aussi fera l’objet d’un autre papier.

Merci à ce cabinet de m’avoir permis cette réflexion. Et j’espère que ces 25 euros par jour ne nous empêchera pas de travailler ensemble. Car j’aime beaucoup ton projet et j’apprécie la personne que tu es.

Muriel

Pyla sur Mer, le 4 novembre 2021.

Nous sommes très fiers de rester dans ce classement depuis quelques années aux côtés des plus grands organismes de formation à la communication et formation RH… et dans un monde ultra concurrentiel !

Merci à nos clients pour la grande confiance qu’ils nous font. Nous allons continuer à faire toujours mieux !

Illustration (c)Julien Heusser, 2021

Après une période trouble et compliquée pour bon nombre de travailleurs (devenus des télétravailleurs), le retour à une situation apaisée et au « monde d’avant » semble de plus en plus se profiler pour les prochaines semaines. Il est ainsi essentiel de tirer des enseignements de cette période passée afin d’accompagner de la meilleure des façons le retour des salariés au travail en présentiel. L’article de Focus RH (17 mai 2021) nous permet de mieux cerner l’avenir au travail souhaité par les salariés.

 Une envie de rupture…

Le télétravail forcé (ou travail à domicile contraint et confiné) lié au Covid 19 a marqué une rupture significative par rapport aux méthodes de travail traditionnelles. Les salariés envisageant des méthodes de travail différentes ont été confortés dans la possibilité de voir de nouvelles méthodes de travail possibles. Et ceux doutant de ces nouvelles méthodes ont pu les découvrir et parfois y prendre goût. Ainsi, 61% des salariés n’imaginent pas un retour au travail d’avant.

 … se traduisant par le besoin de plus de flexibilité

Ainsi en rupture avec le travail d’avant les salariés souhaitent voir une évolution de leurs conditions de travail. Grâce au télétravail ils ont découvert et veulent garder d’une part la flexibilité du temps de travail et d’autre part l’aménagement des rythmes de travail.

Ainsi, 92% des travailleurs jugent que la flexibilité du temps de travail est importante voire même essentielle. Et 93% des travailleurs voient le télétravail comme un moyen d’exprimer cette volonté de flexibilité et souhaitent voir cette pratique continuer. Ces volontés marquées par les salariés ont aussi un impact dans l’aménagement des bureaux. Ainsi 67% des travailleurs souhaiteraient que le retour du travail en présentiel se fasse dans un bureau fermé. Ceci marque alors un nouveau souhait qu’il sera important de prendre en compte.

Un changement qui ne se fait pas à 180°

Certes, la majorité des salariés souhaitent un changement durable dans la manière de travailler ; cependant ce changement ne va pas à contre-courant des méthodes précédemment utilisées. Il est plus dans une suite logique liée à l’évolution des méthodes de travail qu’il est important de connaitre et de correctement mettre en place. Ainsi, les salariés souhaitant télétravailler à temps plein ne représentent que 15% des travailleurs. De plus, seul un tiers des salariés souhaitent télétravailler régulièrement plusieurs jours par semaine. En réalité, les travailleurs ont peur d’un isolement, déjà fortement marqué par les différents confinements, et d’un possible affaiblissement de leur vie sociale passant forcement par le travail. Ils sont ainsi 69% à craindre de se sentir isolés.

Comment répondre au mieux à ces attentes selon notre analyse ?

Managers, il est ainsi important de vous demander si vous partagez ces souhaits et si vous comptez les mettre en place. Le retour au travail en présentiel est une source de stress pour un certain nombre de salariés et il est important d’envisager un avenir au travail qui se veut en adéquation avec les volontés de vos équipes et permettant une rentabilité similaire pour votre entreprise. Il est alors important pour vous de vous poser des questions (qui semblent basiques) mais traduisant de votre envie de parvenir à un avenir en accord avec celui envisager par vos salariés. Ainsi êtes-vous prêt à garantir une flexibilité au niveau des jours de travail et des horaires de travail avec vos salariés ? Êtes-vous prêt à garantir la possibilité de télétravailler dans le futur à vos employés le souhaitant ? Êtes-vous prêt à réaménager vos locaux dans l’objectif que vos salariés se sentent à la fois bien au travail mais aient surtout envie d’y aller en présentiel ?

N’hésitez pas à nous contacter pour réfléchir ensemble à ces sujets.

Julien Heusser

 

Source : https://www.focusrh.com/logiciels-rh/erpsirh/demain-le-travail-sera-flexible-et-collaboratif-33846.html